A new world is coming : Apocalypsoon...
10 Juin 2012
2012 est l'année de tous les fantasmes. On n'a jamais autant parlé d'apocalypse, et toujours entendu parler de plus de crises : écologique, économique, sociale, crise du logement, de l'identité, crise mondiale, crise morale, crise d'hystérie, crise d'adolescence...
Le monde va-t-il donc finir sous les glaives de 7 cavaliers ou va-t-il disparaître sous les flots des eaux montantes ? Un super virus aura-t-il raison de l'humanité ou seront-ce les guerres civiles ? Va-t-on mourir par le feu, le froid, le vent, la bêtise ou la vieillesse ?
Si nous sommes des dieux, nous y survivrons. Mais si nous sommes des êtres finis, nous finirons.
Arrêtons-nous donc sur cette question : suis-je un être fini ou infini ? Notre Fin ici-bas est assurée. Mais après ? Certains nous promettent un paradis, un autre monde, parfait, en paix. Mais qui suis-je si je deviens parfait ? Qui suis-je si je ne suis plus animé de mes luttes ?
Moi lavé de tous mes défauts, est-ce encore moi ? On a tous nos faiblesses, on est tous imparfaits, et c'est en quelques sortes ce qui fait notre charme, car c'est ce qui nous rend perfectible ! Et c'est ce qui donne sens à nos efforts, car c'est face à nos contradictions qu'on se révèle.
Nous sommes tous finis, limités. Et notre temps ici-bas nous est bel et bien compté.
Or c'est précisément ce caractère fini de notre vie qui y donne le plus grand sens, car il force le choix, et c'est ce qui nous détermine. Dans l'infini et la perfection, point de différenciation. C'est pour ça que Dieu ne peut être qu'un. Pour être plusieurs, il fallait donc introduire : les défauts !
Réjouissez-vous donc d'avoir encore des progrès à faire, car c'est ce qui vous laisse de la marge pour aller de l'avant. Et ne craignez pas votre Fin qui est inéluctable, car c'est précisément elle qui vous permet de vivre l'instant présent dans toute son intensité.
Dieu est infini. Le pauvre ! Il n'a plus rien à attendre de la vie, Lui ! Apocalypsoon...